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Stachemou au Burundi
26 mai 2014

Premier week-end à Buja !

La cour du CCF

   En arrivant au taffe, j’apprends qu’on finit tout le temps à midi le vendredi. De manière générale, j’ai une mémoire de poisson rouge mais c’est typiquement le genre d’information que tu n’as pas besoin de me répéter deux fois. La matinée se déroule tranquillement et sur la proposition de Martine, nous allons déjeuner au Centre culturel français. Il est rempli de militaires attablés ce qui me dissuade de prendre des photos tout de suite. Le buffet est bon et pas cher. Trudy, une amie burundaise de Martine nous attendait. Elle a vécu 10 ans en Angleterre, du coup elle te parle mi français, mi anglais, mi kirundi ce qui est difficile à suivre. 

On digère en matant une exposition dans le CCF mais le collectif d’artistes ne convainc pas plus que ça. On se quitte et je suis invité pour un barbecue le lendemain. Je rentre au bureau finir deux trois trucs puis rentrage maison.

Le lendemain, je vais chez Martine et je peux admirer Bujumbura au premier étage de sa maison. Le temps de me faire offrir un café et de l’avaler qu’on croise un taxi qui accepte de nous amener au barbeuc.  On arrive dans la collocation la plus célèbre de Bujumbura. En effet la propriété a des arguments à faire valoir : la baraque est immense, le jardin tout autant avec des nattes et des coussins posés à l’ombre des arbres fruitiers, les colocataires accueillants. Je dis bonjour aux présents : allemands, suisses, français, espagnols, anglais, un petit concentré d’Europe. Nous travaillons tous plus ou moins pour l’ONU :HCR, UNICEF, Organisation mondiale du tourisme. Quelques étudiants burundais sont présents et la discussion s’amorce très facilement. L’un deux me demande si je suis burundais ce qui m'amuse "grandement". Mon intégration se passe mieux que prévu. Je ferai presque couleur locale.

 Quelques courageux décident de lancer le barbeuc, après tout on est là pour ça. Ca mettra beaucoup de temps (dixit le mec qui a pas aidé et qui s’est jeté sur l’accompagnement) mais heureusement les bières sont là pour nous faire patienter. Entre temps, je fais la connaissance d’un lyonnais et d’une angevine qui tirent un peu la gueule quand je leur apprends que je suis Parisien. Taquin, je décide d’en jouer en leur faisant comprendre que Paris est la seule ville de France. J’ai alors droit à tous les poncifs sur Paris et ses habitants : râleurs, stressés, etc. Je décide de mettre un terme à la plaisanterie en leur avouant que je ne suis pas un Parisien de souche. Tout de suite, l’atmosphère se fait plus cordiale et moins crispée. Comme quoi…

 L’après midi se poursuit et nous commençons a être sérieusement atteints par l’alcool, surtout la bière. C’est l’alcool qui coûte le moins cher, enfin c’est surtout la marque Amstel. Ici, tout le monde en boit : les expats, les locaux, tout le monde. Ca marche sur la base d’un système de consigne et à la confiance. Dès que tu as fini ta bière, tu dois rapporter la bouteille vide à l’échoppe. Du coup, tu tombes souvent sur des bouteilles super abîmées.

 Les brochettes sont enfin prêtes et on commence la dégustation. Chanceux, je tombe sur le morceau mal cuit. Le seul hic est qu’il s’agit d’une brochette de chèvre donc de viande rouge or la dame de l’Institut Pasteur m’avait dit « La viande rouge vous la mangez bien cuite et chaude. Bien cuite et chaude.» Malgré tout, je décide de faire fi de cette recommandation. Je veux être maître de ma turista et la choper le plus rapidement possible.

La journée s’achève et je décide de rentrer chez moi. Je me fais raccompagner en voiture. J’apprendrai plus tard dans la soirée que le Real a remporté sa Décima. Je souris car je sais qui je vais pourrir avec cette victoire. 

Je passe mon dimanche à buller et débriefer le match de la veille avec des potes. C’est fou comme certaines peuvent avoir la défaite amère…

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