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Stachemou au Burundi
26 juin 2014

Un mois plus tard !

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Déjà un petit mois que je suis au Burundi. Le temps est vraiment passé vite. Sans trop m’avancer, je me suis habitué à la vie ici et je commence à me faire des potes. Très important quand tu veux avoir une vie sociale (comprendre faire la fête). Il y a deux semaines c’était l’anniversaire de Martine. Une petite soirée vraiment cool. J’ai pu me faire une chicha, plaisir des sens… Il est vraiment temps que la mienne arrive (Maman si tu m’entends), je suis en train de décéder.

Là c’est ambiance Coupe du monde : du foot, beaucoup de bière. Tout ce qu’il faut pour que la vie soit parfaite. La semaine dernière j’ai voulu voir le match France – Suisse à l’Ubuntu, hôtel avec piscine toussa toussa  au bord du Lac, qui a installé un écran géant. En sortant du taffe donc, je prends le taxi pour m’y rendre. J’arrive, je paye le gars. En arrivant dans le « hall » de l’hôtel, je mets ma main dans ma poche pour y prendre mon téléphone, je me rends compte que mes clés n’y sont plus. En une fraction de seconde, je réalise que j’ai dû les faire tomber en payant la course. Je sors en trombe de l’hôtel et je vois sur ma gauche le taxi à 50 mètres qui attend de pouvoir tourner. S’il part, je suis dans la merde, ce soir je dormirai dehors et je devrais annoncer à ma proprio la perte des clés. Moyen quand tu t’es vendu comme le locataire parfait, le mec sérieux.Je trace alors une pointe de fou furieux, mes lunettes se barrent sur la chaussé mais c’est le cadet de mes soucis. Je les récupérerai après. J’arrive au moment où le gars amorce son virage. Je l’arrête et j’avais raison : mon trousseau est sur la banquette arrière. Ouf !

Je reviens en sueur à l’hôtel. J’ai mérité ma bière, la première d'une longue série ce soir là. Je me pose devant le match et j’assiste à la démonstration offensive de l’équipe de France. Allez les Bleus ! A la fin du match, Hedwig (tissmée autrichienne) nous paye des shots de tequila à Anka (polonaise je crois) et moi. Autant te dire que je commence à être chargé mais je tiens la route. On se décide avec les autres à aller en boîte : d’abord l’Archipel puis le N’kolomboka. Je ne verrai pas le N’kolomboka cette nuit. On arrive donc à l’Archipel, on croise quelques expats mais le public, tout comme la musique, est essentiellement local. Je croise Ruby (anglaise je crois) et Juliette (l’angevine cf  « Premier week-end à Buja ») qui est complètement déchaînée sur le « dancefloor ». On échange des banalités et Juliette me fait percuter un groupe de quatre ou cinq Congolais avec cette phrase magique « T’imagines ils te font l’amour comme ils dansent ? » Difficilement… Bon après, j’avoue les gars m’ont complexé : synchrones, sapés. Les mecs étaient au max de la maxence. Des vrais "Z" ! Juliette essaye de me faire danser le rock, et disons pour préserver mon égo que l’expérience n’a pas été des plus probantes. Là, le dj me met un « Maldone, la musique dans la peau » suivi d’un petit  « In da Club » et d’un «  Candy Shop ». Easy life!!!!! Danser donne soif, donc je me sustente et je sens que le chemin du retour va être compliqué. On décolle à 5h du mat' et on partage un taxi. Sur la route et dans la nuit noire, on se fait arrêter par un barrage militaire, on sort les passeports et le mec nous prend la tête mais bon dans ces cas là, quand t’as une kalash sous le nez, tu comprends vite que ta seule option viable c’est fermer ta gueule. Il nous laissera repartir finalement. J’arrive chez moi mais je dois escalader le portail, les boys l’ont fermé de l’intérieur. Je me pieute complètement défoncé mais heureux. La soirée a été cool.

Trois heures plus tard, je me réveille à cause du soleil et des oiseaux qui ont décidé de donner un récital sous ma fenêtre. Et je ne suis pas beau à voir, je suis dans le dur. Barre dans le crâne, nausée, soif, faim. Je me dis qu’une douche me remettra d’aplomb. Pas d’eau. Tant pis, je vais me faire un café. Pas d’électricité. Loi de Murphy quand tu nous tiens... J’avais quand même fait un stock d’eau : 3 bidons de 6  litres. Je sors ma bassine et je la remplis. Me voilà accroupi dans ma douche à me renverser de l’eau sur la gueule. Ca me rappelle mon enfance quand on se lavait comme ça avec mes petits frères et qu’on en foutait partout dans un joyeux bordel. Forcément, notre mère était moins fan.

Je reçois un texto de Martine pour qu’on aille  ensemble au mariage du fils de notre collègue. J’avais presque oublié. Je sors le costume : joli garçon sans produit ghanéen ! On va se poser à Buja Café en attendant l’heure avec d’autres expats. Je prendrai beaucoup de frites pour éponger mon alcool. Il est 17 heures, Martine et moi décidons alors de nous rendre au mariage. On est parmi les premiers arrivés. Les tambourinaires sont déjà là et s’échauffent. Les mecs sont vraiment tracés comme des batards, un plaisir des yeux pour qui aime. La fête se passe, on nous sert de la bière, la base. Les mariés arrivent, puis la cérémonie se poursuit par des litanies en kirundi. Il est 21 heures quand ça s’achève.

Je laisse Martine avec son copain et je vais rejoindre Hedwig et les autres au bar mater Allemagne - Ghana. Brochette, frites, coca constitueront mon diner. Une soirée sur la plage a lieu, on décide d’y  aller mais pas tout de suite. Finalement, grosse démotivation et chacun finit par rentrer chez lui.

Le lendemain, j’ai enfin totalement récupérer de ma nuit de vendredi et Juliette m’invite à la plage avec le groupe. Hop hop, direction Bora Bora, sur le chemin je croise Arthur et Ryad qui me prennent en stop. La plage est vraiment sympa avec sa paillote, son terrain de beach volley. L’après midi sera pépère et la soirée aussi. Mais il faut rentrer, il y a école demain.

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